La Culture Biologique
Le Clos de Caveau, a été la première cave de la région à produire un vin biologique, respectant l’authenticité de l’écosystème provençal, bien avant l’apparition des normes et des réglementations bio.
1980: Pionnier du BIO
Dès 1980 Gérard Bungener, père de Henri Bungener, se dirige dans la voie de l'agriculture biologique.
Premier bio de la région, Le Clos de Caveau innove, mais à l'époque les réactions sont mitigées. Certains nous assurent que les insectes vont manger notre récolte; d'autres que nous ne pourrons jamais faire du vin; on nous a même demandé s'il y a de l'alcool dans notre vin! A l'époque, Gérard préconisait d'être discret pour ne pas effrayer les clients, sauf chez nos premiers clients bio souvent au nord de l'Europe.
Il faut rappeler qu’avant 1950 tous les vins étaient bio, comme d'ailleurs tous les fruits et les légumes.
Dans les années 50, les désherbants, les pesticides, les anti-moisissures ont été créés pour améliorer l'apparence des fruits et des légumes. Ces molécules se sont répandues rapidement dans les régions plus humides que la nôtre.
La population a réalisé que ces produits chimiques qui en plus de détruire lentement l'activité des micro-organismes dans le sol qui finit par s’appauvrir et « mourir », finissent également dans notre assiette. Plusieurs mouvements ont progressivement vu le jour, d’abord en Allemagne puis en Grande Bretagne. En France, l’Agriculture Biologique est reconnue officiellement en 1981.
Les effets positifs de notre climat:
Le mistral, vent sec du nord, dégage le ciel et nous amène du soleil. Il nous protège de nombreux problèmes dont d’autres régions agricoles souffrent. Notre région, la région du soleil, se prête donc particulièrement bien à l'agriculture biologique; et le nombre d'agriculteurs bio en témoigne.
L'avantage d'un vin de coteaux:
Les rares fois où il n'y a pas de mistral et du brouillard, ce sera dans la plaine et non au clos qu'il y aura des dangers de moisissures.
Sur la photo on peut voir que le climat est plus sec et sain en coteau qu'en plaine qui est dans le brouillard..
De surcroit les vins de coteaux sont plus concentrés qu'en plaine, et sont donc connus pour leur qualité. Lorsqu'il pleut les alluvions descendent: Les coteaux ont des rendements plus faibles mais de qualité supérieure.
La Réglementation
Démarrée en 1991, et remaniée en 2007, c’est en 2012 que la production de vins biologiques est finalement régie par un règlement européen qui précise les règles de production, transformation, étiquetage. Autrefois l’étiquetage était « vin issu de raisin de l’agriculture biologique », mais maintenant que la vinification est également contrôlée et inspectée l’expression « vin biologique » est de rigueur. Le Clos de Caveau n’a pas attendu cette date pour travailler en ce sens, puisqu'on y applique ces méthodes de vinification depuis de plus de 35 ans.
Le domaine suit donc non seulement le cahier des charges européen de l'AB, contrôlé par les organismes certificateurs ECOCERT, BIOSUISSE, mais va surtout bien au delà.
Aujourd'hui
Henri perpétue une tradition biologique avec la même volonté et approfondit cette vision avec une vinification biologique, en respectant les critères suivants:
-
Cultiver en respectant la plante et l'environnement.
-
Respecter la biodiversité de la faune et de la flore.
-
Equilibrer les surfaces agricoles et les parcelles écologiques compensatoires (talus, haies, bois...).
-
Limiter les intrants autorisés tels que le soufre et le cuivre.
-
Recycler les déchets par un tri sélectif, traiter les effluents viticoles.
-
Observer l'interaction de la plante et du sol.
-
Respecter le milieu naturel de l'environnement et du sol.
Elaboration du vin: la pratique
Le Bio nécessite un véritable travail mécanique de la terre; on décavaillonne (aucun désherbage chimique): les herbes dites « mauvaises » détestent le labour car elles se retrouvent les racines à l’air.
-
Avec, lorsque c’est nécessaire, des produits naturels pour les traitements phytosanitaires comme le talc, diverses algues, ainsi que le cuivre ou le soufre en faibles quantité.
-
Aucun insecticide.
-
Aucun fertilisant chimique : uniquement naturels tels que du crottin de mouton, ou parfois des algues etc.
-
La fermentation se déclenche naturellement avec nos levures indigènes (c’est-à-dire sans l’apport de levures de laboratoire qui cible tel ou tel arôme). Les taux de soufre étant minimaux, ils sont suffisamment bas pour se conformer aux normes préconisées par Ecocert, mais aussi à la réglementation encore plus stricte du AB Suisse, « le Bourgeon Suisse ».
Le nouveau logo bio européen
L'ancien logo français